Des usines de blanchiment de l'argent sale du trafic de drogue de plus en plus puissants se sont installés en Côte d'Ivoire, avec Abidjan comme siège, et sévissent.
La situation est tellement grave qu'elle devient préoccupante. En Juin 2020, deux journalistes du site canadien Vice ont tiré la sonnette.
Ils ont écrit que la Côte d'Ivoire, remplaçant la Guinée-Bissau en Afrique de l'Ouest, est la plaque tournante de la drogue et accusé nommément un ministre d'État du gouvernement d'être << un grand trafiquant de cocaïne >>.
L'affaire a fait grand bruit mais s'est éteinte. Car comme le conseillait Clémenceau, << pour enterrer une affaire, il faut créer une commission >>, en l'occurence saisir la justice ivoirienne.
Et les saisies se suivent et les quantités sont de plus en plus imposantes. En 2020, à Abengourou, 5 tonnes de cannabis ont été saisies d'une valeur de 300 millions de FCFA. En Avril 2022, à Abidjan et San-Pédro, plus de 2,5 tonnes de cannabis ont été saisies d'une valeur de 25,560 milliards de nos francs.
C'est à couper le souffle. Et l'on assiste à de nombreuses arrestations. La qualité et les responsabilités des personnes interpellées autorisent deux rapides conclusions.
D'une part, des réseaux de plus en plus puissants se sont installés en Côte d'Ivoire, avec Abidjan comme siège, et sévissent.
D'autre part, ce crime organisé commence à avoir pignon sur rue. De ce fait, les boulangeries, qui poussent comme champignons, et les immeubles qui se construisent à la pelle, au point que certains s'effondrent commes châteaux de cartes, sont notamment des usines de blanchiment de l'argent sale du trafic de drogue. Et la Côte d'Ivoire se trouve dans l'oeil du cyclone.
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